La véritable fracture, en ce qui concerne le pouvoir d’achat, sépare ceux qui ont encore des marges d’arbitrage et ceux qui, n’en ayant plus, doivent renoncer à des dépenses jugées essentielles. C’est ce qu’indique un sondage réalisé par le pôle Enquêtes et opinion de Mediaprism (*) et publié par 60 Millions de consommateurs dans son numéro de mai 2016.
De plus en plus de mal à joindre les deux bouts
Près de deux sondés sur trois déclarent avoir des difficultés financières : 42 % se privent plus qu’avant, et 21 % disent avoir de plus de plus de mal à joindre les deux bouts en fin de mois. Résultat : 58 % des Français interrogés ont puisé dans leur épargne en 2015, et 47 % envisagent de le faire en 2016.
Comme en 2013, les premières dépenses sacrifiées seront celles consacrées aux loisirs (67 %) et à l’habillement (66 %). Et comme en 2013, les dépenses que les Français souhaitent sauvegarder à tout prix sont les dépenses de santé (64 %) et de logement (52 %). À condition qu’ils en aient les moyens…
Dégradation de la confiance vis-à-vis du gouvernement
Et l’optimisme n’est toujours pas de rigueur : 60 % des Français pensent que leur pouvoir d’achat va baisser en 2016. Ce résultat marque cependant une amélioration par rapport au précédent sondage de 2013. Il y a trois ans, à partir du même questionnaire, ils étaient 77 % à envisager une baisse de leur pouvoir d’achat.
En revanche, la confiance en l’action des pouvoirs publics pour traiter cette question s’est encore dégradée : seuls 19 % des Français ont le sentiment que le gouvernement est concerné par la question du pouvoir d’achat, contre 26 % en 2013 !